9 oct. 2007

Les Fleurs du Mal : Confession


Si la maitresse permanente de Charles Baudelaire fut Jeanne Duval cela ne l’empêcha pas d’avoir une liaison pendant près de dix ans avec une « mondaine » : Apolonie de Sabatier. Au sein du recueil des «Fleurs du Mal» quelques poèmes lui sont dédiés dont cette «Confession»

Imaginez … Un homme et une femme dans la nuit : cela pourrait se passer n’importe où et n’importe quand. Ils parlent… de la pluie, du beau temps, de leurs amis communs, des films ou des chansons qu’ils ont aimés. Ils boivent et fument aussi, et la fumée monte en volutes paresseuses dans la pièce tandis que l’alcool s’insinue dans leur sang, rapprochant la distance qui les sépare.

La nuit de la campagne est silencieuse, pas comme ces nuits parisiennes qui résonnent du bruit sourd de la ville. Seul l’appel lugubre d’une chouette retentit de l’autre côté de la vallée. Et puis soudain, comme si un barrage avait cédé, des mots bizarres sortent de la bouche de la femme. Des mots qui, bien que prononcés à voix basse, résonnent comme des cris. Ils disent la douleur qui a été la sienne, ses tentatives pour vivre, le dégout qu’elle a éprouvé au contact de certains hommes. Ces mots sont dépouillés de tout habit qui les travestirait, ils sont crus, réels, exempts de tous ces fards de la société et de la morale. Alors, étrangement, elle s’apaise lentement, soulagée de ce poids terrible qui l'oppressait mais un peu gênée de s’être confiée à cet homme qu'elle connait peu. Ainsi la Confession, comme le sacrement de la religion chrétienne, soulage celui qui se confesse. Mais, telle une transfusion mentale entre confessée et confesseur, les mots – tous les mots – sont venus s’incruster dans le cœur de l’homme, y laissant une marque douloureuse et indélébile comme celle d’un fer rouge sur sa chair. C’est cette double douleur –celle de la Femme et celle de l’Homme qui l’écoute – que nous chante Baudelaire.

Peut-être a-t-il vécu un instant semblable avec Madame Sabatier ? En tout cas écoutez son poème et vous comprendrez la différence entre les mots que j’ai utilisés et ceux d’un grand poète…

Je vous livre un petit montage que j'ai réalisé en rassemblant quelques éléments autour du poème dit par Jean Deschamps. La musique de fond et extraite de la partita BWV 1004 de Jean Sébastien Bach


3 commentaires:

Anonyme a dit…

trop de mots !!!! trop mou, la voix donne envie d'aller se coucher... J'ai pas tout compris...
J'aime pas trop beaucoup ça!
Un autre !!! mais plus mieux;o)
Biz

Celui qui regarde le Temps passer.... a dit…

Oui tu as raison : les gens ont du mal à lire plus de 5 lignes sans qu'il y ait une image. C'est pour ça aussi que les films à la télé sont entrecoupés avec la pub : ça repose....

helianthine a dit…

Il ya de la guitare en fond, le type parle pas fort, mon haut parleur a beau être au taquet, j'entends très mal ce poeme. Puis vraiment quelle idée d'avoir choisi celui là!