5 déc. 2007

Le désert de Huacachina au Pérou

Guillaume, Victor et Florian, aprés une expédition fatigante sur le site de choqueqirao, sont allés dans le désert de Huacachina.

Ils nous ont fait parvenir de splendides photos dans lesquelles on les voit surfer sur des dunes.

 

Enfin voici un diaporama de l'ensemble de ces photos dans le désert:

1 déc. 2007

J'ai 68 ans!


C'est mon anniversaire aujourd'hui.
Il y a 2 mois j'étais très déprimé. Objectivement rien ne justifiait cette dépression et mes proches me tenaient le discours classique : "mais enfin, tu as tout pour être heureux : santé, argent, affection des tiens, etc ...". Et pourtant !...
Alors j'ai accepté de me faire soigner. (On dirait une pub qui passe à la télé et à la radio pour inciter les gens déprimés à se faire soigner). La chimie aide c'est certain. Ceci dit un peu d'auto analyse, avec l'aide d'un psy, ça aide aussi.
Le problème des médicaments du type Prozac ou Deroxat c'est qu'ils suppriment - en tout cas dans un premier temps - tout sentiment. Ce qui hier nous paraissait insupportable et noyait nos yeux de larmes devient lointain comme ces objets qu'on examine avec des jumelles tenues à l'envers. Comment est-ce possible que ces petites choses nous aient émues à ce point ?
Alors, remède miracle ? Il faut se garder d'un tel optimisme. En fait la reconstruction reste à faire, le médicament ne servant qu'à supprimer l'angoisse et les pensées funestes mais la suppression de celles-ci laissant un tas de décombres. C'est ma prochaine étape.

25 nov. 2007

Guillaume au coeur du pays des Incas

Hier j'ai reçu des nouvelles de Guillaume et ses copains Victor et Florian. Ils vont bien et à priori ils garderont de ce voyage un très bon souvenir. (Plus que 15 jours avant de retrouver notre petit univers français...)

Je vous livre un diaporama des ses photos prises sur le lac Titicaca dans l'isla del Sol.

Le calendrier de l'Avent



Connaissez vous les calendriers de l'avent ?

Chers visiteurs ...

On dit que "tout ce qui est rare est cher" donc je dis "chers" visiteurs du blog "pour-passer-le-temps" car vous êtes plutôt rares.

Ayant pris conscience de cette rareté, j'ai réactivé mon premier blog, les "Histoires de Nono" ( http://jean.sudarovich.free.fr/) et force est de constater que ce dernier a beaucoup plus de succès.

Voici deux courbes comparées des fréquentations respectives :

Alors que le premier est tombé dans les quelques visites par jours (4 ou 5), le second atteint presque les 50 visites quotidiennes à la fin de la période.

Peut-être n'est-ce pas le contenu mais seulement la manière dont les sites sont répertoriés par les fameux "moteurs de recherches" qui font la pluie et le beau temps en privilégiant tel ou tel site.

Bref, je continuerai à alimenter les deux blogs mais au regard de ce qui précède j'apporterai bien entendu plus d'attention aux "Histoires de Nono"

22 nov. 2007

Humour

 

Mon frère m'a envoyé ce petit diaporama sous forme Powerpoint. Comme ce n'est pas très pratique à visualiser sur un blog, je l'ai converti et vous le livre en format "Picasa".

J'aime bien l'humour qui se dégage de ces photos qui me font penser un peu à Doisneau (ou Cartier-Bresson)

16 nov. 2007

Les hauteurs de La Paz

L'altitude moyenne de La Paz dépasse les 4000 m. Comme toutes les moyennes elle cache une disparité sociale : en bas, là où on respire le mieux, on trouve les quartiers chics et les gens aisés, plus on monte vers les hauteurs et plus on trouve des taudis et des gens pauvres.

Guillaume et ses copains ont décidés de gravir les hauteurs de La Paz pour dominer la ville. Ils nous ont fait parvenir les photos suivantes :

Pour se mettre dans l'ambiance voici, grâce à Dezzer, un petit échantillon sud américain.

P1070038 
Victor

free music

P1070035

 

P1070036

 

P1070039
Chien dans une poubelle

 

P1070043

 

P1070066

 

Sur les conseils de boliviens, nos aventuriers ont fait comme les incas : macher quelques feuilles de coca pour supporter l'altitude et la fatigue. Selon Guillaume on respire un peu mieux. Des chercheurs de l'IBBA (Institut bolivien de biologie d'altitude), du CNRS et de l’IRD ont tenté de répondre à cette question dans le cadre d'un programme de recherche mené auprès d'agriculteurs de l'Altiplano bolivien, consommateurs de coca. Les résultats de cette étude, soutenue par le ministère français des Affaires étrangères, conduisent aujourd'hui à mieux mesurer l'impact de la consommation traditionnelle de coca sur la santé des populations andines.

L'ensemble de ces résultats laisse apparaître que les bénéfices physiologiques tirés de la mastication de feuilles de coca contribuent à aider les populations andines à s'adapter à la vie en altitude et à endurer des conditions de travail rendues souvent très difficiles à ces hauteurs.

Cet effet sur l'endurance a été observé uniquement chez des usagers réguliers de coca et non chez des consommateurs occasionnels.(Donc dommage pour nos amis ...)

12 nov. 2007

TEST de Windows Live Writer

L'éditeur de Blog Windows Live Writer permet de disposer d'une interface très agréable pour les blogs.

  1. Insertion de listes à puces
  2. Tableaux redimensionnables
  3. Mise en forme des images, etc....

Fini la recherche d'un éditeur pour son blog : celui de Blogger est un peu limité quant à Wordpress, le seul un peu valable, fckeditor, est lourd et pas très agréable à voir. Celui de WLW est presque parfait !

 Nouvel an 2003

Problème : avec Blogger les images sont téléchargées quand on clique dessus, ce qui ne se produit pas avec Wordpress.
Pour les bloggers Wordpress sachez qu'il faut au moins la version 2.0 de Wordpress

Où trouver la petite merveille ?

C'est ici : Ouverture de la page de téléchargement

On peut aussi incorporer une video en donnant son url sur You Tube ou Dailymotion

 


Manade
envoyé par Nonoth02

Tout ça se fait de manière intuitive et très simple; on a l'impression de travailler avec Word

Les vraies photos de Guillaume, Florent et Victor

Hier soir, depuis La Paz, nos petits ont mis sur le web leurs photos prises depuis Belem. (Mais l'ordinateur du web-café ne pouvait pas lire la carte mémoire de l'appareil de Guillaume donc il y aura d'autres photos plus tard!)
En attendant voici un diaporama:


comme d'habitude, cliquez sur une photo pour ouvrir l'album complet dans une autre fenêtre indépendante du blog.
Vous apercevrez vers la fin du diaporama leur superbe chambre d'hôtel (pas celle avec les graffitis).
Ils vont bien et ont un peu de mal avec l'altitude des 4000 m de La Paz.

11 nov. 2007

Guillaume, vers le Temple du Soleil



Après Porto-Velho, acculés aux frontières brésilienne, péruvienne et bolivienne, nos 3 compères Guillaume, Victor et Florent ont décidé de passer par la Bolivie avant d'aller au Pérou.
La Bolivie est un pays pauvre, en proie à de nombreuses manifestations politiques. La pauvreté y engendre une criminalité de "subsistance" du type de celle qui existe dans les quartiers pauvres des grandes mégalopoles américaines. Nous avons mis en garde nos voyageurs mais nous nous sommes faits traiter de "paranos"!
ba voyons... un peu de parano ne vous fait aucun mal
on vient d'arriver on a prit un taxi et il nous est rien arriver!!!
on a atteri dans un hotel de beatnik et personne ne nous a agresser!!! par contre s'est vrai qu'on a deja fait pleins de rencontres (eventuels agresseurs???) affaire a suivre
je pense que je me reconnecterai demain (si je suis encore vivant..)
je vous embrasse
vous me faites bien rire
J'espère qu'ils ne vont pas rencontrer le général Alcazar!
Toujours en manque de photos je suis allé à leur recherche et voici une petite moisson :
<>
</>
La Paz capitale économique
Désert andin
Laguna verde
pirogue du lac titicaca
Masque dans une fête populaire
Salar d'Uyuni
vous pouvez cliquer sur les photos pour les agrandir
Voilà, maintenant ils vont se mettre un peu au vert -enfin c'est une façon de parler, vu l'aspect désertique de la Bolivie-. D'autre part, La Paz se situant à 4000 mètres d'altitude il y fait très froid! ( 1 ° la nuit)J'espère que nos explorateurs ont de quoi se couvrir! Il faut aussi apprendre à marcher lentement car à 4000 m on peut vite manquer d'air...

Sur la carte ci-dessus, que vous pouvez agrandir dans une autre fenêtre en cliquant dessus, vous pouvez voir les infrastructures routiètes de Bolivie. On voit en haut à droite le point de départ de Porto Velho et en marron la route qu'ils ont du suivre pour aller à La Paz

10 nov. 2007

Couleurs de Picardie

Certes l'automne en Picardie n'a pas la flamboyance de son homologue nord-américain, avec ses érables aux couleurs éclatantes, mais la douceur des couleurs s'accorde bien à la mélancolie caractéristique de cette saison. Pendant que sur les vastes plateaux les tas de betteraves s'accumulent au bord des routes boueuses, la vallée de l'Aisne offre de jolis points de vue.

Vers Berny-Rivère
Saconin et Breuil
Saconin et BreuilBords de l'Aisne à Fontenoy
Pommiers
Vers Mortefontaine

9 nov. 2007

Guillaume, suite du voyage


Hier nous étions un peu angoissés par le silence de Guillaume. J'avais laissé MSN ouvert et j'attendais le petit signal sonore annonçant une nouvelle connexion avec impatience. Enfin, peu après 21h la fenêtre indiquant "Will vient de se connecter" est apparue. En fait le bateau qui reliait Manaus à Porto Velho (un peu plus de 1000 kms sur le rio Madeira, un gros affluent de l'Amazone) a eu des ennuis mécaniques!
Comme Guillaume est un peu avare en photos car les cyber-cafés ne permettent pas trop le traitement des images, je supplée à ce manque grâce à mes recherches sur Internet. Sur la photo on voit le genre de bateau qu'il a du prendre. Bien sur il y a quelquefois des problèmes, la preuve sur cette photo prise le long du rio madeira.


Ah ces couchers de soleils sous les tropiques... ils sont brefs mais quelle splendeur!

Quant à la ville de Porto Velho elle s'énorgueillit d'un immeuble appelé pompeusement "Chamounix", sans doute parce qu'il est le plus haut de la ville ?

Rat noir, rat blanc

Fable contre le racisme.
Poème d'Olivier de Cornois

Un rat nommé Cisme,
Personnage respectable,
Chasseur d'exorcismes,
Mi-moine et mi-notable
Avait, sur ses frères les rats,
Une influence bénéfique.

Il fut cependant témoin de cette histoire tragique :
Les rats, vous le savez, ont le poil plutôt noir;
Et ceux dont je vous parle vivaient en un manoir,
En bonne intelligence des rongeurs du pays,
Mulots, musaraignes et mesdames les souris.

Jusqu'au jour où survint des confins de la terre,
De ces explorateurs qui franchissent monts et mers,
Une tribu de rats blancs pour fonder un comptoir.
Parmi tous ces rongeurs, dans les caves du manoir

Deux couleurs diférentes...la haine s'installa.
De la haine à la guerre...il n'y avait qu'un pas.
Il fut vite franchi...massacre épouvantable,

On en trouva partout...dans les lits, sous les tables.
Frère Cisme, de son trou, en personnage austère,
Ne voulait s'en mêler et préférait se taire.
Mais voyant à quel point cette guerre empirait
Décida d'un débat où chacun parlerait.

Il monta donc en chaire et fit taire l'assemblée,
Et pour montrer l'exemple, se mit à l'illustrer :
"Regardez donc mes frères, le contour de vos ombres,
Y voyez-vous des choses qui les différencient ?
Et sachez cependant que dans toutes vos tombes,
Pelage noir ou blanc de chaque rat est gris."

Le commerce des hommes comme celui des rats,
Aurait beaucoup besoin de ce rat Cisme là,
Qui, de quelques paroles de couleurs bien précises,
Ferait qu'à l'au-delà les guerres soient remises.

Olivier de Cornois
J'ai eu le privilège d'enregistrer la voix d'Olivier récitant son poème. J'ai alors recherché quelques images pouvant l'illustrer et ai fabriqué un petit diaporama. Si vous voulez le visionner cliquez sur le bouton "Play" de l'image suivante :



Ce qui est amusant (enfin je trouve...) c'est que You Tube, sur lequel j'avais envoyé cette vidéo, affiche à la fin du clip des petites vignettes d'autres vidéos qui sont censées avoir un rapport avec celle que vous venez de visionner. Je trouve que ces apparentements sont quelquefois drôles, voire surréalistes! Il y a un poème de La Fontaine certes, mais aussi une souris coquine qui explore la cuisine, etc.. Je vous laisse le plaisir de la découverte. Problème: vous risquez d'y prendre goût et de passer un grand moment sur les vidéos de You Tube.

Alzheimer


(Intérieur Nuit)


Noir.

J’ai peur de l’ombre
Qui envahit ma mémoire.
Comme dans ces nuits sombres
Où les éclairs illuminent les ténèbres,
De la nuit surgissent les chimères du passé : Maman !
J’ai peur du noir ! Ce n’est rien mon petit, Je suis là !
Où ça ? Quelque part… Des yeux bleus me regardent…
Ceux de ma femme, de cette fille aux yeux clairs qui m’a donné ces beaux enfants.
Où sont-ils maintenant ?
Mon univers s’est brisé en mille éclats qui viennent transpercer mon âme.
Ces mots d’un poème surgissent du passé :
« Tes yeux sont si profonds que j’y perds la mémoire » …
C’est de qui ça ? Je ne sais pas, je ne sais plus…
J’aimerais dormir, rêver peut-être …
(Encore une réminiscence…)
Bonjour Madame, qui êtes-vous ?
Pourquoi pleurez-vous ?
Ce n’est rien, il ne faut pas
Avoir peur du noir …
C’est si reposant !

Adieu !

Dieu ?


Poème : Celui qui regarde passer le Temps.....

7 nov. 2007

Aventures américaines de Guillaume et ses potes



Dans un de mes premiers articles je parlais du voyage que mon petit fils Guillaume a entrepris en Amérique du Sud avec des copains de Chalons-sur-Saône. Depuis, l'équipe s'est séparée en 2 groupes : l'un a filé vers le Sud du Brésil et l'autre (celui de Guillaume) remonte le bassin de l'Amazone dans l'intention de passer les Andes vers le Pérou.
Voici, extraites de leur blog ( http://aventureamerique.blogspot.com/)
quelques photos qu'ils ont envoyées. Dans les cyber-café ils ne disposent pas de logiciels de retouche et de compression, aussi je me suis permis de "retraiter" leurs images pour les rendre plus lègères et pour certaines mieux contrastées. Qu'ils veuillent me pardonner pour cette initiative. Encore bravo pour leur courage!
Je les envie tellement que j'irai sans doute avec mon frère faire un petit tour au Brésil l'année prochaine (j'en profite tant que je suis encore un peu valide!)

Une belle chenille
Un moustique géant
baignade en Guyane
Les côtes du Brésil sont en vue
Approche de Belem sur l'Amazone
Au Brésil la fête n'est jamais loin!


Si vous voulez voir toutes les photos j'ai fait un petit diaporama avec Picasa. Comme d'habitude, pour les voir en grand vous n'avez qu'à cliquer sur une image et le diaporama s'ouvrira dans une fenêtre séparée.



Enfin pour ceux qui aiment les vues de satellites de Google Earth j'offre un lien qui ouvrira Google Earth et vous transportera sur les lieux où ont été prises les photos. Au bout d'un certain temps vous verrez apparaitre des petites vignettes qui sont les photos du diaporama.
Pour ouvrir Google Earth cliquer : ICI.
S'il y a une erreur (Google refusant d'ouvrir le fichier) faites "enregistrer la cible du lien" dans un dossier dont le nom est SIMPLE (car Google refuse d'ouvrir les fichiers qui comportent des espaces par exemple) et ouvrez le ensuite avec Google en double-cliquant dessus

5 nov. 2007

World Trade Center Année 0

En 1971 j'effectuais un voyage à New-York dans le cadre de mon travail. Je découvrais cette ville exceptionnelle avec un mélange d'émerveillement et de répulsion. Emerveillement devant ces cathédrales du 20ème siècle que sont les gratte-ciel, répulsion devant les quartiers sordides de l'East River ou de Harlem. J'avais apporté mon fidèle Rolleiflex 6x6 qui était mon appareil favori à l'époque et je pris ces quelques photos que je livre ci-après.












La première représente la façade du palais de l'ONU, la seconde un quartier pauvre le long de l'East River, la troisième une rue commerçante du centre de Manhattan.
A cette époque on voyait à l'horizon la première tour de ce qui allait devenir les "Twin Towers" (les tours jumelles) du World Trade Center.
En voici une vue.(Le gratte-ciel au fond, surmonté d'une partie plus sombre)


30 oct. 2007

Automne

L'AUTOMNE

Salut, bois couronnés d'un reste de verdure!
Feuillages jaunissants sur les gazons épars!
Salut, derniers beaux jours! le deuil de la nature
Convient à la douleur et plaît à mes regards.

Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire;
J'aime à revoir encor, pour la dernière fois,

Ce soleil pâlissant dont la faible lumière
Perce à peine à mes pieds l'obscurité des bois.

Oui dans ces jours d'automne où la nature expire,
À ses regards voilés je trouve plus d'attraits;
C'est l'adieu d'un ami, c'est le dernier sourire
Des lèvres que la mort va fermer pour jamais.

Ainsi, prêt à quitter l'horizon de la vie,
Pleurant de mes longs jours l'espoir évanoui,
Je me retourne encor, et d'un regard d'envie
Je contemple ses biens dont je n'ai pas joui.

Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,
Je vous dois une larme aubord de mon tombeau!
L'air est si parfumé! la lumière est si pure!
Aux regards d'un mourant le soleil est si beau!

Je voudrais maintenant vider jusqu'à la lie
Ce calice mêlé de nectar et de fiel;
Au fond de cette coupe où je buvais la vie,
Peut-être restait-il une goutte de miel!

Peut-être l'avenir me gardait-il encore
Un retour de bonheur dont l'espoir est perdu!
Peut-être, dans la foule, une âme que j'ignore
Aurait compris mon âme, et m'aurait répondu!...

La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphire;
À la vie, au soleil, ce sont là ses adieux:
Moi, je meurs; et mon âme, au moment qu'elle expire,
S'exhale comme un son triste et mélodieux.

Alphonse de Lamartine

Automne à Dommiers

25 oct. 2007

Another brick in the wall

C'est le titre d'une chanson des Pink Floyd des années 70 extraite de l'album "The Wall". Ces années là furent importantes pour moi. Je trouvais alors mon travail définitif, je déménageais dans un plus grand appartement à Paris, je commençais à voyager dans le monde et en particulier je participais avec mon père à une expédition dans le Mato Grosso au Brésil. Pour moi qui ai choisi comme devise dans mon blog "celui qui regarde passer le temps" cette période est bien à marquer d'une pierre blanche, ou comme le disent les Pink Floyd : une autre brique dans l'édifice de ma vie.
En ce moment je traverse une crise et suis en dépression. Bien que cette dernière ait été déclenchée par une situation dont je suis en grande partie responsable , la cause principale est quand même liée au vieillissement et à l'inéluctable rapprochement du terme de ma vie. J'ai évoqué dans l'article "peinture et thérapie" l'effet bénéfique de la peinture sur ma dépression, l'esprit se vidant complètement pendant les heures où le pinceau caresse la toile. Or je découvre, grâce à la compilation de ces photos de mes "années glorieuses" que ma vie a eu un sens, que ma famille en était le centre et que le bonheur existait. Cela aussi est une formidable thérapie.
Bref on peut poser l'inéquation :
"peinture + souvenirs heureux + pilules > dépression"

Pour accompagner le diaporama vous pouvez entendre les Pink Floyd en cliquant sur le bouton play du petit lecteur ci-dessous :







Another brick on the wall. Pink Floyd

Diaporama photos années 70
(Vous pouvez passer en mode manuel en cliquant sur les 2 barres symbole de "pause" ou, si vous préférer voir les photos dans leur taille réelle, cliquer sur une photo)

18 oct. 2007

Summertime








Lancez la musique avec le bouton play


L'opéra folk "Porgy and Bess" de Gershwin est un joyau musical, même si sa présentation des noirs américains peut être jugée stéréotypée et caricaturale. Le duo Ella Fitzgerald- Louis Armstrong donne ici une interprétation remarquable. Comme d'autres morceaux de Gershwin, Summertime est devenu un standard, interprété par tous les grands du Jazz. Citons en particulier :
Count Basie, Sydney Bechet, Miles Davies, Charlie Parker. Il déborda du genre vers le rock, avec Gene Vincent, Janis Joplin, Paul Mac Cartney et même vers le Reggae!
En ce début d'Automne laissons nous encore bercer à la chaleur de ce "temps d'été" à peine enfui.

16 oct. 2007

Promenades dans le Paris d'avant 68

Un Rolleiflex en bandoulière, je partais dans Paris, cherchant à capter son atmosphère unique. Le 13ème arrondissement, où j'habitais, était mon sujet favoris. On y trouvait encore une vieille raffinerie de betteraves, hors d'usage, mais que tous ceux qui empruntaient le métro de place d'Italie à Nation connaissaient bien, vieille carcasse de brique aux vitres brisées. Les promoteurs n'avaient pas encore envahis Paris et on trouvait deci-delà quelques perles rares comme ce jardin secret que j'ai photographié ou ces courettes gardées jalousement par des concierges, pas encore "gardiennes d'immeubles". Sous le pont Marie ne coulait que la Seine et ses berges, utilisées par les promeneurs, les amoureux ou les clochards ne servaient pas à une voie "rapide" ou à une plage artificielle! Le 13ème allait être complètement transformé. Autour de la raffinerie et de la rue Clisson les maisons insalubres allaient être démolies et un nouveau quartier allait pousser, en attendant plus tard - bien plus tard - le quartier dit "chinois" de Masséna.



Les chansons sur Paris ne manquent pas et les interprètes non plus! Pour le montage des photos j'ai choisi une chanson de Marc Lavoine - Paris - qui se situe loin des clichés de Piaf, Trénet ou Montand. Cette version est de plus interprétée par Souad Massi sur un rythme arabo-andalou séduisant et un peu mystérieux.
Si vous préférez une version plus classique du diaporama, dans laquelle vous pouvez choisir les photos et (éventuellement) les télécharger : cliquez sur l'image des deux clochards.

12 oct. 2007

Quatre murs et un toit

La chanson de Benabar "quatre murs et un toit" m'a donnée envie d'illustrer l'histoire de ma maison de Dommiers par un petit diaporama.
Mes beaux parents achetèrent cette maison au printemps de 1963. Je m'y suis marié quelques mois plus tard. D'abord simple maison de "week-end" pour parisiens elle devint peu à peu le centre des évènements familiaux de la famille Comare, fêtes, mariages, baptêmes et - hélas - enterrements.





Mes beaux parents, qui se prénommaient Robert et Marguerite sont vite devenus "Apé" (contraction de "grand-père") et "Manguitte" . Ces surnoms furent attribués par Hélène, ma fille, et se sont transmis ensuite à l'ensemble des nouvelles générations. Peu à peu Apé acheta les maisons mitoyennes constituées par une boulangerie et la maison du boulanger. Des travaux permirent de rendre la maison habitable en toutes saisons et elle devint un lieu de retrouvailles familiales pour les enfants et petits enfants. Mon beau-frère Philippe y débuta une carrière d'éleveur de chèvres qui - à défaut de lui assurer la fortune - fit le bonheur des enfants découvrant par ce biais la vie à la ferme.



Comme dans la chanson de Benabar, aujourd'hui les liens se sont distendus. Les enfants de Ape et Manguite ont chacun leur maison, leurs enfants ont leurs propres vies et leurs soucis et si Dommiers reste dans leur mémoire ils n'éprouvent plus trop le besoin de s'y retrouver comme dans la photo ci-dessus.
Mon diaporama ne contient qu'un extrait des photos anciennes. Pour en voir la quasi totalité cliquez sur l'image ci-contre:

9 oct. 2007

Les Fleurs du Mal : Confession


Si la maitresse permanente de Charles Baudelaire fut Jeanne Duval cela ne l’empêcha pas d’avoir une liaison pendant près de dix ans avec une « mondaine » : Apolonie de Sabatier. Au sein du recueil des «Fleurs du Mal» quelques poèmes lui sont dédiés dont cette «Confession»

Imaginez … Un homme et une femme dans la nuit : cela pourrait se passer n’importe où et n’importe quand. Ils parlent… de la pluie, du beau temps, de leurs amis communs, des films ou des chansons qu’ils ont aimés. Ils boivent et fument aussi, et la fumée monte en volutes paresseuses dans la pièce tandis que l’alcool s’insinue dans leur sang, rapprochant la distance qui les sépare.

La nuit de la campagne est silencieuse, pas comme ces nuits parisiennes qui résonnent du bruit sourd de la ville. Seul l’appel lugubre d’une chouette retentit de l’autre côté de la vallée. Et puis soudain, comme si un barrage avait cédé, des mots bizarres sortent de la bouche de la femme. Des mots qui, bien que prononcés à voix basse, résonnent comme des cris. Ils disent la douleur qui a été la sienne, ses tentatives pour vivre, le dégout qu’elle a éprouvé au contact de certains hommes. Ces mots sont dépouillés de tout habit qui les travestirait, ils sont crus, réels, exempts de tous ces fards de la société et de la morale. Alors, étrangement, elle s’apaise lentement, soulagée de ce poids terrible qui l'oppressait mais un peu gênée de s’être confiée à cet homme qu'elle connait peu. Ainsi la Confession, comme le sacrement de la religion chrétienne, soulage celui qui se confesse. Mais, telle une transfusion mentale entre confessée et confesseur, les mots – tous les mots – sont venus s’incruster dans le cœur de l’homme, y laissant une marque douloureuse et indélébile comme celle d’un fer rouge sur sa chair. C’est cette double douleur –celle de la Femme et celle de l’Homme qui l’écoute – que nous chante Baudelaire.

Peut-être a-t-il vécu un instant semblable avec Madame Sabatier ? En tout cas écoutez son poème et vous comprendrez la différence entre les mots que j’ai utilisés et ceux d’un grand poète…

Je vous livre un petit montage que j'ai réalisé en rassemblant quelques éléments autour du poème dit par Jean Deschamps. La musique de fond et extraite de la partita BWV 1004 de Jean Sébastien Bach


7 oct. 2007

Peinture et thérapie

Lorsqu'on peint l'esprit se dégage de toutes autres préoccupations que celles de bien peindre : choisir le pinceau adapté au rendu d'une zone, doser la pression du pinceau en fonction de l'épaisseur, l'opacité ou la transparence de la couleur, etc.
On oublie alors tous les soucis et les idées noires reprennent de la couleur. On peut ainsi passer des heures en dehors de soi-même. A la fin de la séance on a la tête vide et on se sent comme après un bain tiède : un peu mou mais calme.
Le tableau que je peints en ce moment est une allégorie : Une femme- sans doute une magicienne, La "Femme" en tout cas - belle et ensorcelante comme il se doit, s'amuse avec ses créations. Il y a des fleurs fantastiques, une mer couleur d'acide, un ciel inquiétant, du sable violet (ah... Gauguin!...) et surtout un cheval.
Le cheval représente l'Homme. Il a des ailes étriquées qui l'empêcheront de voler vers la Femme dont il rêve et de plus la magicienne a créé des ronces qui sont venues entraver ses pattes. Les fleurs, certainement carnivores, le dévoreront sans doute...

C'est un tableau de dimension moyenne (55 x 45 cms) qui rompt avec ma technique habituelle. Grand amateur de Van Gogh, je l'ai tellement copié que j'en étais arrivé a imiter sa touche et sa pâte même dans mes propres créations (assez rares il est vrai comparées aux copies).
Ce dernier tableau est de facture plus traditionnelle en ce qui concerne la technique, notamment celle du "glacis" utilisée par les peintres de la Renaissance. (Superpositions de plusieurs couches de peintures transparentes).
On aperçoit ce type de travail dans ce détail de la tête, notamment dans l'ombre de la joue, la lumière sur le front et les mèches des cheveux.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir