7 oct. 2007

Peinture et thérapie

Lorsqu'on peint l'esprit se dégage de toutes autres préoccupations que celles de bien peindre : choisir le pinceau adapté au rendu d'une zone, doser la pression du pinceau en fonction de l'épaisseur, l'opacité ou la transparence de la couleur, etc.
On oublie alors tous les soucis et les idées noires reprennent de la couleur. On peut ainsi passer des heures en dehors de soi-même. A la fin de la séance on a la tête vide et on se sent comme après un bain tiède : un peu mou mais calme.
Le tableau que je peints en ce moment est une allégorie : Une femme- sans doute une magicienne, La "Femme" en tout cas - belle et ensorcelante comme il se doit, s'amuse avec ses créations. Il y a des fleurs fantastiques, une mer couleur d'acide, un ciel inquiétant, du sable violet (ah... Gauguin!...) et surtout un cheval.
Le cheval représente l'Homme. Il a des ailes étriquées qui l'empêcheront de voler vers la Femme dont il rêve et de plus la magicienne a créé des ronces qui sont venues entraver ses pattes. Les fleurs, certainement carnivores, le dévoreront sans doute...

C'est un tableau de dimension moyenne (55 x 45 cms) qui rompt avec ma technique habituelle. Grand amateur de Van Gogh, je l'ai tellement copié que j'en étais arrivé a imiter sa touche et sa pâte même dans mes propres créations (assez rares il est vrai comparées aux copies).
Ce dernier tableau est de facture plus traditionnelle en ce qui concerne la technique, notamment celle du "glacis" utilisée par les peintres de la Renaissance. (Superpositions de plusieurs couches de peintures transparentes).
On aperçoit ce type de travail dans ce détail de la tête, notamment dans l'ombre de la joue, la lumière sur le front et les mèches des cheveux.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir

4 commentaires:

Anonyme a dit…

euh côté technique, je suis une truffe... mais j'aime bien le côté "bizarre" de ce tableau... J'aime aussi le côté "thérapie"...;o)
On attend la suite
BIZ

Celui qui regarde le Temps passer.... a dit…

Tu as raison, ce tableau est "bizarre" un peu comme moi en ce moment. L'association du "beau" et du "bizarre" a été faite la première fois par Charles Baudelaire dans un poème devenu célèbre à cause de cela, dans lequel il disait à propos d'une charogne que :"le beau est toujours bizarre".
D'ailleurs puisque tu m'y fait penser, mon prochain article sera bâti sur un poème des "Fleurs du mal" : "Confession"

Anonyme a dit…

Comme quoi, même sans culture je peux dire des trucs pas trop con...;o)

helianthine a dit…

Non franchement la boule il n'y a pas moyen de la faire d'une autre teinte que le vert des arbres? Cela me choque vraiment....